Après un petit échauffement sur l’eau, le temps de voir comment réagit la planche car sur cette partie de la Garonne, il y a l’effet de la marée montante et descendante. Je me sens à l’aise et prêt à affronter cette épreuve.
On s’aligne tous sur la ligne de départ. 3 coups de sirènes sont donnés et nous voilà partis pour 12km. Le départ est toujours spécial car ça bouge beaucoup et il faut réussir à se frayer un chemin. Avec cette planche, c’est un pur bonheur car elle est stable, elle file droit et elle va vite. Les stringers lui donnent une excellente rigidité et ce qui donne une très bonne glisse. Je me concentre vraiment sur ma trajectoire, mes concurrents et ma technique de rame. Je peux vraiment ramer avec une grosse fréquence. J’arrive déjà à la 1ère bouée qu’il faut contourner, je me recule et je sens sur le pad l’endroit où je peux poser mon pied pour faire mon virage. Je suis un peu bloqué par d’autres concurrents qui ont pris plus l’intérieur mais je ne tombe pas. Je peux relancer et accrocher un groupe de 4. Je les drafte afin de tenir le rythme. Ils sont tous en planche rigide, je m’accroche. Ils me distancent peu à peu.
Un concurrent me double et prend une autre trajectoire, est-ce que c’est la bonne décision ? Je tente le coup et je me mets derrière sa planche. Sur la Garonne, une erreur de trajectoire peut coûter cher. Yes, c’est le bon choix, je recolle au grupetto. Je me positionne derrière un de mes concurrents en draft, ce qui me permet de récupérer de mon effort, de boire et d’attendre pour lancer une attaque. La board glisse bien au milieu des rigides. Allez c’est parti, je lance une attaque car je vois que plus loin, il y a 2 autres concurrents que je vais essayer de rattraper. Un concurrent me suit et ne me lâche pas. Je dépasse le pont Chaban Delmas et j’arrive à la prochaine bouée, je me recule sur l’arrière de la planche, j’exécute le virage et hop je saute devant pour relance. La planche est vive, c’est vraiment facile.
Je recolle à une concurrente ce qui me permet de drafter, me reposer et boire de nouveau. Quand je me sens bien, j’accélère de nouveau, la planche réagit bien sur ce parcours agité, la marée est inversée et on sent le courant qui est plus fort. La planche va bien et je peux entamer un autre virage. Tanguy ne me lâche pas malgré mes attaques pour le distancer. C’est déjà la dernière ligne droite, les coups de rame sont de plus en plus lourds, la fatigue se ressent. J’arrive à doubler un autre concurrent qui vient se positionner derrière et j’emmène ce petit groupe vers la ligne d’arrivée. Je ne lâche rien pour garder ma position au classement, ils sont tous les 2 en rigide et je sais qu’à tout moment, ils peuvent me dépasser. Je résiste. Dernier virage et j’enlève mon leash et réalise un petit sprint sur la cale pour passer la ligne d’arrivée en 1h38 avec une vitesse moyenne de 7,3km/h. Je termine 17ème sur 43. 1er gonflable mais il n’y a pas ce classement pour ma catégorie. Je suis super content de ma course et du matériel, j’ai pris du plaisir du début à la fin.