Jour-1
Ça y est, c'est enfin le grand départ de cette troisième édition !
Nous voilà réunis à Rennes aux abords de la Vilaine. Le temps de gonfler nos paddles et de sangler nos sacs étanches, nous voilà prêt à attaquer nos premiers kilomètres.
Notre progression se retrouve vite freinée devant la première des 11 écluses que nous devrons franchir pour arriver à la Roche-Bernard. Heureusement pour nous, l’éclusier nous laisse passer et nous permet de gagner du temps mais aussi et surtout de l’énergie précieuse.
Les écluses suivantes ne se passent pas aussi facilement puisque le passage des paddles est interdit pour des raisons de sécurité, nous devons alors mettre pied à terre, décharger nos paddles et les porter pour les remettre à l’eau. La manœuvre est fastidieuse et entame nos forces dès le début de l’aventure.
Le courant, quasi-inexistant (proche des 0,4 km/h d’après un local) n’aide pas non plus et chaque kilomètre est alors gagné à la force des bras. Nous commençons à comprendre que ce périple n’aura rien à voir avec les précédents, dans l’un des pires passages de la Vilaine : un canal qui nous semble infini dans lequel des algues s'accrochent à nos pagaies mais aussi aux ailerons.
Heureusement pour notre équipe, arrivée à la troisième écluse nous rencontrons un élu local sur la rive qui après quelques minutes de discussion se donne pour mission de nous aider. Il contacte alors l’ensemble des éclusiers en leur autorisant de nous laisser passer dans les écluses malgré l’interdiction d'origine pour les pratiquants de paddles !
Regonflés à bloc, nous repartons et apprécions enfin la beauté des écluses qui fonctionnent, pour la plupart, encore à la force des bras de l’éclusier.
Les Bretons que nous croisons en chemin sont majoritairement surpris car pour la grande majorité c’est la première fois qu’ils voient des paddles sur la Vilaine. Les rencontres se font alors au fil de l’eau et nous continuons à avaler les kilomètres dans un paysage de plus en plus sauvage. Les lacets s'enchaînent, les discussions sont toujours aussi vives malgré le soleil déclinant. Après 7h de rame, près de 35kms parcourus et 7 écluses franchies nous décidons de finalement poser notre campement sur la rive à côté d’un élevage bovin.