Conditionnement, entrainement et préparatifs de dernière minute
Nous avons la chance d’être bien équipé. Reçu en cadeau d’anniversaire, le ITIWIT x100 2 places, d’un jaune canari du plus bel effet trône fièrement dans notre salon depuis le 16 mai 2020. Jusqu’à présent, nous avons toujours fait du canoë en loisir, sur de courtes distances souvent ponctuées d’un bivouac (entre 10 et 20 km). Pagayeurs du dimanche, il faut maintenant trouver des moyens de relever le défi qui s’annonce. On se rend très vite compte qu’il n’y a pas de mystère : il faut pagayer. On commence par réaliser une bonne sortie tous les weekends (20-30km) et une petite en semaine sur notre terrain de jeu favori, situé à deux pas de la maison, le Vidourle. Tout y passe : l’Hérault, l’Ardèche, le Gardon, le Lac du Salagou et bien sûr le Tarn.
Notre objectif est simple, finir la course. Pour cela nous savons qu’il faut maintenir un bon rythme tout au long des 80 kilomètres, car il existe des barrières horaires à ne pas dépasser. On est lucide sur le projet et on sait aussi que notre cher « kanu » malgré ses belles performances reste un atout modéré pour une telle aventure. En d’autres mots, ses courbes arrondies le font plafonner à une certaine vitesse max, au-delà de laquelle les frottements avec l’eau le freinent. On travaille donc durant ces quelques semaines d’entrainement à trouver un bon rythme de croisière et à synchroniser nos coups de pagaie pour être bien en cadence. Quelques exercices de TRX viennent compléter les heures sur l’eau et nous renforcer musculairement (bras et dos).
Points d’orgue de cet entrainement, deux repérages des 60 premiers kilomètres de la course, durant lesquels on goutte à l’eau glacée du Tarn dans les rapides de la Sablières (classe 3) puis sur lesquels on fait la connaissance de Fred qui partage avec nous notre deuxième entrainement, du Rozier jusqu’à Peyre peu après le Viaduc de Millau.
Une belle reconnaissance du parcours, de ses subtilités et de ses portages et quelques mots encourageants d’un vétéran des épreuves d’endurance qui nous rassurent un peu à la veille de la course.